On connaissait les sonneries de portables que seules les oreilles des jeunes peuvent percevoir (voir la vidéo). Le Mosquito diffuse lui aussi des ultra-sons, mais il n'a pas la même finalité ludique et attractive. Il a même la finalité opposée. La Belgique l'a adopté, voilà plus de quinze jours, dans le but d'éloigner les jeunes de certains lieux publics et d'éviter les attroupements. Commercialisé en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas ou encore en Belgique sous le nom de ‘Mosquito' et distribué depuis peu en France sous le nom de "Beethoven, un son qui adoucit les moeurs" par la société IB France, le Mosquito n'agace pas que les ados.
En Belgique, tout comme en France, les esprits s'échauffent. Quelque 7.000 personnes ont signé depuis mi-mars une pétition mise en ligne par le site anti-extrême droite belge trianglerouge.be pour demander l'interdiction de cet appareil en Belgique et en Europe. La Commission européenne a cependant fait savoir mercredi qu'elle n'entendait pas interdire le Mosquito.
En France, la ministre du Logement et de la Ville, Christine Boutin, et la secrétaire d'Etat à la Ville, Fadela Amara, ont exprimé leur franche hostilité au produit. Dans un communiqué commun, elles estiment qu'une "société qui invente la ‘machine à chasser le jeune' se trompe de chemin". Pour elles, "les questions de voisinage et de relations entre les générations doivent pouvoir être traitées par des moyens humains".