ANPE : le rapport qui fâche

ANPE : le rapport qui fâche



jeudi 17.07.2008, 05:25 - PAR CHRISTOPHE CARON



Branle-bas de combat hier à l'ANPE Nord - Pas-de-Calais, dont le fonctionnement est assez gravement mis en cause par une enquête de la CFDT. Un travail publié mardi sur le plan national, mais dont on sait depuis hier qu'il a été réalisé dans le Nord - Pas-de-Calais. Nous avons interrogé la personne qui a mené cette étude, au cours des mois de mars et avril.

Des plannings surchargés pour les agents ANPE des entretiens de 45 minutes qui ne durent qu'une demi-heure des demandeurs d'emploi suivis par des agents qui ne sont plus en fonction une conseillère qui suit 147 chômeurs en même temps... « Depuis deux ans que le suivi mensuel personnalisé (SMP) est mis en oeuvre, les conditions de travail des agents de l'ANPE se sont aggravées sans que l'accueil des demandeurs d'emploi s'améliore réellement », raconte Bernadette Billey, formatrice à l'ANPE de Lille, membre du bureau national de la CFDT ANPE, et animatrice du groupe d'agents « qui n'avaient pas peur de se lancer dans les chiffres » pour mener l'enquête. Objectif : « Étayer nos propos avec des données précises, pour enfin être entendus. »
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« Traitementde masse »


Évidemment, le contexte national s'y prête : la fusion entre l'ANPE et le réseau des ASSEDIC est en cours et l'Assemblée nationale discute en ce moment même des droits et devoirs des chômeurs. Forcément, les revendications syndicales s'affirment. Et l'étude jette un pavé dans la mare, en se basant sur une série d'entretiens avec des employés et l'examen du planning de travail de 834 conseillers (sur les 1 200 impliqués dans le fonctionnement du SMP dans la région).
« Un conseiller à temps plein doit suivre 130 demandeurs d'emploi. C'est très souvent davantage. On a rencontré une conseillère à 4/5e qui suivait 147 demandeurs d'emploi. Ça n'était pas un cas isolé », explique Bernadette Billey, précisant qu'en Angleterre ou en Allemagne, un agent suit « entre 40 et 50 personnes ».
Quoi d'autre ? Des plages horaires insuffisantes pour recevoir les chômeurs. Et donc des rendez-vous qui ne durent pas autant de temps que ne le prévoit le suivi mensuel personnalisé : 30 minutes au lieu de 45 pour le premier rendez-vous 20 minutes au lieu de 30 pour le deuxième, etc. « Pourtant, l'idée du SMP est d'établir une relation de confiance avec le demandeur d'emploi. » Il y a aussi le cas de ces chômeurs officiellement suivis par des agents en retraite, mutés ou même décédés. Ou encore cette « course quotidienne » pour avoir un poste de travail : « Il y a moins de bureaux que d'agents. » Bref, c'est de l'abattage ? « Par respect pour les personnes concernées, je dirais plutôt du traitement de masse. Nous ne consacrons pas assez de temps aux demandeurs d'emploi, parce qu'il n'y a pas assez de conseillers. Il en faudrait 1 500. » •
PHOTO CHRISTOPHE LEFEBVRE

Pour les chômeurs, le suivi mensuel est un peu court



jeudi 17.07.2008, 05:25 - La Voix du Nord

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Mi-résignés mi-remontés, les demandeurs d'emploi préféreraient un suivi plus dense.

Chômeuse depuis septembre, Valérie pointe chaque mois à l'ANPE pour son suivi personnalisé. Des entretiens d'un quart d'heure. « Sauf une fois où j'ai été accueillie pendant une demi-heure. J'avais eu la chance d'être arrivée un peu avant et que la personne convoquée après moi soit en retard. » Quinze petites minutes, donc : trop court. L'Armentiéroise n'est guère étonnée du rapport de la CFDT mais trouve des circonstances atténuantes à l'administration. « Il y a trop peu de conseillers par rapport au nombre de demandeurs d'emploi. » Salim, lui, est remonté. Rencontré à Lille à la sortie de l'ANPE qui jouxte le port fluvial, le trentenaire porte un jugement radical sur la qualité du suivi mensuel. « On vous voit pour dire qu'on vous voit. » Renata, elle, sort juste de son premier entretien. « Ça a duré quinze minutes. On est resté un peu à la surface mais je ne m'attendais pas à autre chose. » Alexandre Fournier, 28 ans, vient de s'inscrire à l'ANPE du quartier Moulins. Auparavant, il était suivi à Gravelines. « J'y avais un entretien tous les deux mois, explique celui qui veut se reconvertir dans le secteur de la logistique. J'ai été bien suivi mais il faut d'abord se débrouiller soi-même pour trouver la formation. » •

Il faut surtout beaucoup s'investir par soi-même pour trouver un travail , pas trop compter sur l'ANPE à moins de vouloir attendre des années et encore...................mais il y a des exeptions!

3 ans et demi d'inscription, j'ai reçu 2 offres

1 au bout d'un et demi et la 2ème, y'a un mois, après avoir signé mon contrat

dur dur de chercher il leur faut du temps !! c'est à croire qu'il font la sieste l'AM heureusement qu'on habite pas le sud ils dormiraient toute la journée suis mécante moè ??

De min temps à moué.. y'a une quinzaine d'années (juste avant que je m'expatrie. .) C'était déjà compliqué.. rapport.. demandeur d'emploi... et recruteur de l'anpe... mais bon il me semble que le parcours était moins périlleux qu'aujourd'hui.. quoiqu'il était difficile de trouver un emploi à cette époque.. c'était souvent des cycles de stages de formation suivi d'un emploi... genre Tuc... ou sivp... ca tournait comme ca... Malgré tout ca.. c'était comme même expéditif... et il était hors de question de refuser un emploi sous prétexte que c'était trop loin..j'ai moi même accepté un emploi sur Auchel... à une vingtaine de kilométre de chez moi... et le transport y'en avait pas.. pas de bus, ni de train... la voiture.... ca revenait cher en essence !

Je vois qu'aujourd'hui c'est purement administratif.. que l'entretien dure une demi heure ou trois quart d'heure... c'est juste une question de présence... le fait que le demandeur est présent ca suffit... ce qui peut aboutir derriére... c'est dela foutaise... Mais bon, avec la fusion de l'anpe et assedic.. je pense sincérement que ca va bien simplifier la vie.. aussi bien des agents anpe assedic... que des demandeurs d'emplois.. faut juste que ca se mette en place.///

20 km pour moi c'est à côté

Maintenant il cherche plutôt à nous faire faire 50 km aller et 50 km retour !

Avec le prix de l'essence t'es obligé de regarder !
Il voulait m'envoyer 2 jours à 50 kms, bah je suis désolé mais enfaisant les comptes, c'est tout juste si je devais pas en mettre de ma poche, le salaire ne suffisait pas . ( frais de carburants, parkings, repas)
Ils comprennent pas , bah tant pis

On se demande pourquoi aller travailler pour allez toucher une misère... sure que maintenant, nous sommes obligés tous de faire des comptes avant d'obtenir un emploi.. on ne peut accepter celui ci;; si on se retrouve avec une toute petite somme aprés décompte.. il faut prendre en compte le prix de l'essence, frais de transport, les repas... pour les mamans... les frais de garde des petits..
Si admettons elle travaille à mi temps... avec un salaire disons entre 500 et 600 euros... ben si on décompte... y'a presque plus rien...!! le logement, les frais divers, la bouffe... comment elle peut faire ?.. faut soit qu'elle ait un compagnon ou mari... ou un autre revenu... car même avec les allocs... ca m'étonnerait qu'elle puisse s'en sortir...
Et ce n'est que le début...

J'ai entendu à la télé.. que désormais il faudra justifier pour refuser un emploi.!. comment faire comprendre à un employeur que parfois le demandeur d'emploi débourse plus en ayant le travail ou est koinb d'être gagnant en acceptant un poste sans se faire passer pour un "glandeur" qui ne veut que bénéficier de l'aide social ???... Pourquoi aussi faire déplacer les gens à des cinquantaine ou des centaines de kilomètres de leur lieux d'habitations ?? une mauvaise organisation... il faudrait prendre plus en compte la situation géographique des demandeurs d'emplois... afin que chacun soit dispatchés vers des lieux proche de leur domicile... Tout le monde serait certainement gagant... mais je ne comprend toujours pas pourquoi on s'obstine à faire courir les gens comme ca.. Drôle d'époque !!!

c'est qu'il n y a pas de travail partout , si tu habites à la campagne ou dans une petite ville qui vient juste de voir se fermer la boite qui donnait du travail ,tu es obligée d'aller dans une plus grande ville pour trouver du boulot ou même de changer de département c'est ce qu'on a fait.

petit-soleil a écrit:

On se demande pourquoi aller travailler pour allez toucher une misère... sure que maintenant, nous sommes obligés tous de faire des comptes avant d'obtenir un emploi.. on ne peut accepter celui ci;; si on se retrouve avec une toute petite somme aprés décompte.. il faut prendre en compte le prix de l'essence, frais de transport, les repas... pour les mamans... les frais de garde des petits..
Si admettons elle travaille à mi temps... avec un salaire disons entre 500 et 600 euros... ben si on décompte... y'a presque plus rien...!! le logement, les frais divers, la bouffe... comment elle peut faire ?.. faut soit qu'elle ait un compagnon ou mari... ou un autre revenu... car même avec les allocs... ca m'étonnerait qu'elle puisse s'en sortir...
Et ce n'est que le début...!!!

Et les impôts que tu paies dessus