Le gouvernement français demande à Pékin de cesser le boycott du tourisme en FranceLe gouvernement français hausse - légèrement - le ton dans l'affaire du
boycott de la France par les agences de tourisme chinoises. La
porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascale
Andréani, a en effet appelé publiquement aujourd'hui les autorités
chinoises à mettre un terme à ce boycott.
"Nous comprenons qu'une instruction orale aurait été donnée aux
agences de tourisme de Pékin par les services de la municipalité pour
retirer la destination 'France' et ne plus vendre de séjours vers notre
pays", a-t-elle déclaré à la presse. "Nous sommes intervenus auprès des
autorités chinoises et de la mairie de Pékin en leur faisant valoir que
si une telle initiative était confirmée, il s'agirait d'un geste
contraire à l'esprit des relations de partenariat que la Chine
entretient avec la France comme avec l'Union européenne", dont la
France assurera la présidence semestrielle à partir du 1er juillet, a
ajouté la porte-parole.
Le problème est apparu fin mai, quand des voyagistes de Pékin ont
fait savoir qu'ils avaient reçu des consignes pour retirer la France de
leurs catalogues. Cette initiative des autorités chinoises, jamais
confirmée officiellement, constituerait une mesure de représailles
après les incidents survenus en France lors du passage de la flamme
olympique, et la possibilité évoquée par Nicolas Sarkozy de ne pas se
rendre aux cérémonies d'ouverture des JO de Pékin, cet été, en raison
du sort réservé par les Chinois aux Tibétains.
De fait, des agences françaises spécialisées dans l'accueil des
touristes chinois ont affirmé avoir enregistré des annulations et
redouter une "année catastrophique". Quelque 700.000 Chinois ont visité
la France en 2007, avec une prédilection pour Paris et la Côte d'Azur.
La Tribune